Ce vendredi 18 octobre, plus d’une soixantaine d’éleveurs et éleveuses de la Confédération paysanne de Bretagne et des Pays-de-la Loire ont occupé ce site industriel de Lactalis, en réaction à l’annonce de la cessation unilatérale de collectes. Plus grosse usine de Lactose en Europe, ce site industriel est symbolique de l’hégémonie de Lactalis.
Cette action est un nouveau signal envoyé à Lactalis ainsi qu’à l’ensemble des industriels et aux pouvoirs publics : nous refusons de voir disparaître l’élevage laitier. Nous entamons donc une série de mobilisations pour défendre les nombreux·euses éleveur·euses laissé·es dans une grande détresse, victimes des pratiques indécentes de Lactalis.
À ce jour, par leur inaction, les pouvoirs publics se rendent complices de ce nouveau plan de liquidation dans le secteur laitier. La mise en place d’organisations de producteurs verticales dépendant d’un seul acheteur, permet à ces mastodontes d’user et d’abuser de leur position commerciale dominante, précarisant et fragilisant les éleveur·euses, comme l’ont aussi montré les difficultés de l’OP de Savencia. Ces multinationales poursuivent leurs propres objectifs commerciaux, quelles que soient les répercussions sur les éleveur·euses. La stratégie de Lactalis reste de collecter du lait, le moins cher possible, d’où qu’il vienne.
Il est urgent de développer une régulation des marchés, avec un dispositif de gestion collective des volumes et un arbitrage des pouvoirs publics. Cette régulation doit s’appliquer avec des prix minimums garantis payés aux producteur·ices qui intègrent l’ensemble des coûts de production, la rémunération de l’éleveur·euse et la protection sociale, y compris le droit au repos. Le gouvernement doit agir et non regarder disparaître les éleveur·euses, c’est pourquoi nous réclamons qu’il remette sur la table la politique laitière.