La Confédération paysanne du Finistère a convié les éleveurs du département ainsi que les représentants des structures qui siègent au comité départemental loup (DDTM, Chambre d’Agriculture du Finistère, Fédération départementale de chasse, louveterie, Parc naturel régional d’Armorique, groupement technique vétérinaire, FERUS, Bretagne vivante, GMB, etc.) pour se mettre autour de la table et échanger sur le sujet loup et prédation, ce mercredi 20 novembre, à la salle municipale de Plonéour-Ménez. Le pari est réussi : salle comble avec 200 participant·es !
La soirée a débuté avec les interventions de Léo Parrel, éleveur ovins et porcs à Plouezoc’h et représentant au comité loup départemental pour la Confédération paysanne du Finistère, et de Thomas Vernay, ancien éleveur caprins dans la Drôme et chargé de mission « Grands prédateurs » pour la Confédération paysanne. Léo a rappelé le contexte départemental (nombre de constats, indemnisations, dernières actualités du comité loup) et le travail mené par le syndicat depuis plus d’un an. Parmi les revendications, la Confédération paysanne du Finistère a notamment demandé à la Préfecture de créer un comité indemnisations, dans lequel siégerait les syndicats agricoles afin d’accompagner les éleveurs ayant subi des attaques, et de mettre en place un système d’information sur le loup (type SMS d’alerte) pour prévenir les éleveurs en cas d’attaque sur leur territoire. Thomas a ensuite fait un état des lieux de la situation nationale et s’est appuyé sur le travail mené par la Confédération paysanne en France, depuis plus de 30 ans, pour présenter les pistes concrètes d’anticipation, afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Le débat qui a suivi ces interventions a été animé et a permis de creuser divers sujets : demandes de dérogation pour les tirs de défense, colliers de suivi des loups, mise en place expérimentale des analyses génétiques, mesures de protections, braconnage du loup et sanctions. Nous remercions les structures présentes d’avoir apporté des éléments de réponse pour avancer collectivement face à cette problématique.
Julien Tallec, porte parole de la Confédération paysanne du Finistère, a conclu la soirée en rappelant que l’arrivée du loup est une charge en plus pour les éleveurs plein-air qui font face en parallèle aux crises sanitaires (MHE, FCO, influenza aviaire), à la déprise agricole, au manque de revenu… Il est temps que l’élevage plein-air soit réellement considéré par les politiques publiques et que des moyens économiques et humains ambitieux soient mis en place !