APRÈS-MIDI PORTAGE FONCIER À LA FERME DU TROGLO
Le 19 mars, la Confédération paysanne du Finistère avait convié médias, élus locaux, cédants et porteurs de projet à une table ronde sur le portage foncier sur la ferme de Léo Parrel et Barbara Giorgis.
Julien Tallec, porte-parole Confédération paysanne du Finistère et Raphaël Cotty, membre du bureau, ont rappelé le contexte général : beaucoup de départs à la retraite dans les cinq ans à venir et aujourd’hui, seul un départ sur quatre est compensé par une installation. Léo a témoigné sur le portage foncier, par une banque, dont il a bénéficié avec Barbara.
Catherine Donval, conseillère foncière SAFER Bretagne sur le secteur, a ensuite présenté le portage foncier. Ce dernier consiste en l’achat de parcelles par la SAFER qui seront louées à un porteur de projet pendant un certain temps. Ce dispositif intervient au moment de l’installation et permet de ne pas alourdir le montant des emprunts. Il peut donc être un outil pour favoriser les installations lorsqu’il y a du foncier à acheter.
Il existe deux sortes de portage foncier, dans les deux cas les dossiers passent par la SAFER et font donc l’objet d’une publicité. Il faut alors candidater et être retenu attributaire pour pouvoir bénéficier du portage.
Le portage foncier avec les banques (Crédit Agricole ou Crédit Mutuel de Bretagne). Ce sont les banques qui prêtent à la SAFER pour acheter. Le bien est loué pour une durée de cinq ans, renouvelable une fois. La redevance, payée par le porteur de projet, sera déduite du prix lorsque la vente finale se réalisera. Depuis la mise en œuvre du dispositif en 2019, à l’échelle de la Bretagne, 1300 ha ont été acheté par la SAFER, ce qui a ainsi favorisé 70 installations.
Il existe, depuis plus longtemps, le portage foncier par la Région. Le Conseil Régional n’ayant pas pu venir, j’ai brièvement présenté ce type de portage foncier en tant que bénéficiaire. Je me suis installé en 2015, sur une ferme où la totalité du foncier était à acheter. J’ai demandé à bénéficier du portage foncier par le Conseil Régional. Ce dernier a donc financé l’achat par la SAFER. Puis, j’ai racheté au bout de deux ans. Dans ce cas, les redevances payées ne sont pas déduites du prix lors de l’achat final.
Si ce dispositif vous intéresse, n’hésitez pas à contacter les paysans qui vous représentent en comité SAFER, pour avoir plus d’informations.
La journée s’est conclue par une dégustation des bonnes terrines de la ferme.
Article rédigé par Edern COADOU, éleveur bovin laitier à Plonévez-du-Faou