Espèce loup : l’urgence est de protéger les troupeaux de la prédation

Voté au comité permanent de la convention de Berne ce 3 décembre, l’espèce loup va être requalifiée en « espèce de faune protégée », ce qui ouvrira la possibilité de réguler les loups par la chasse.

Pour certains, cette méthode de régulation semble être la condition sine qua non pour faire face à la prédation. Seulement le taux de prélèvement restera le même. Il nous parait donc irresponsable de faire croire qu’abattre 200 loups au hasard sera efficace pour protéger les troupeaux.

Car l’urgence est bien là : protéger les troupeaux ! Nous demandons donc aux responsables agricoles et politiques de sortir des postures manichéennes.

C’est avant tout la régulation des attaques qui doit être recherchée. C’est à dire des tirs ciblés en situation d’attaque par la Louveterie et la Brigade OFB sur des élevages prédatés afin de soulager concrètement les éleveur·euses dans le cadre de la protection des troupeaux.

Par ailleurs cela doit s’accompagner d’actions que nous revendiquons de longue date au sein du Groupe National Loup (GNL) :

  • le financement de la protection des troupeaux à 100 %
  • l’anticipation de la protection pour les éleveurs volontaires sur les fronts de colonisation. Le Cercle 3 doit être étendu à l’ensemble des départements
  • le financement de la protection pour les éleveurs bovins volontaires
  • la mise en place de programmes de recherche avec la pose de GPS sur des meutes pour amener de la connaissance sur le comportement des loups.

Pour la Confédération paysanne, l’élevage paysan, plein air, le pastoralisme, sont incontournables pour notre agriculture, notre alimentation et pour la dynamique des territoires. La protection des troupeaux et la défense des éleveur-euses sont donc la priorité !

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